Le décès de l’employeur
Deux cas sont à distinguer :
- le décès d’un employeur-personne physique ;
- le décès du représentant d’une personne morale-employeur.
Décès de l’employeur-personne physique
Le décès de l’employeur-personne physique met en principe fin aux contrats de travail conclus avec les salariés.
Comme le décès de l’employeur-personne physique est assimilé à un licenciement, les salariés ont droit dans ce cas aux indemnités de préavis, de licenciement et de congés payés.
D’autre part, si personne ne poursuit l’activité, il y a cessation de l’entreprise et le recouvrement des cotisations de Sécurité sociale pourra être poursuivi contre les héritiers ou sur l’actif successoral.
En revanche, si l’entreprise survit au décès de l’employeur, ses ayants droit devront poursuivre les relations contractuelles avec les salariés de l’entreprise. A ce titre, les héritiers (héritiers légitimes, héritiers naturels et conjoint survivant) seront également tenus de verser les cotisations non acquittées du fait du décès.
Un compte cotisant employeur est alors ouvert aux héritiers de l’employeur décédé. Ce compte reste actif jusqu’à la reprise définitive par un successeur.
Décès du représentant de la personne morale-employeur
Dans le cas d’une société, si le défunt est le représentant d’une personne morale employeur (gérant d’une SARL, par exemple), le décès n’affecte pas la personne morale qui perdure au-delà de ses membres.
La cession des parts qui fait suite au décès, et le remplacement du représentant légal de la personne morale n’entraînent pas de cession ou de cessation de l’entreprise.
Bon à savoir
L’Urssaf peut valablement effectuer un contrôle en cas de changement d’employeur pour quelque cause que ce soit. Une procédure de contrôle ne peut donc être contestée au seul motif du décès de l’employeur, dès lors qu’elle a été réalisée en présence du successeur du chef d’entreprise ayant pris la qualité d’employeur.