- de 25 % pour les 8 premières heures supplémentaires ;
- de 50 % pour les suivantes.
Réduction de cotisations salariales
Publié le 25 janvier 2024
Lorsque vos salariés font des heures supplémentaires ou complémentaires, ils peuvent bénéficier d’une exonération : il s’agit de la réduction de cotisations salariales d’assurance vieillesse et veuvage de base. Elle s’applique à la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires, dans la limite de 11,31 %.
Conditions d’application de la réduction de cotisations salariales
Heures et temps concernés
Sont notamment concernées par la réduction salariale :
- les heures supplémentaires effectuées au-delà de la durée légale fixée à 35 heures par semaine ou de la durée considérée comme équivalente ;
- les heures supplémentaires décomptées à l’issue de la période de référence lorsqu’est mis en place un dispositif d’aménagement du temps de travail sur une période de référence supérieure à la semaine ;
- les heures effectuées au-delà de 1 607 heures pour les salariés ayant conclu une convention de forfait annuel en heures ;
- la renonciation à des jours de repos pour les salariés ayant conclu une convention de forfait annuel en jours à condition qu’ils aient au moins travaillé 218 jours ;
- les heures complémentaires effectuées par les salariés à temps partiel.
Important
Vous trouverez dans le Bulletin officiel de la Sécurité sociale la liste exhaustive des heures et temps concernés par la réduction salariale.
Rémunérations concernées
La réduction salariale s’applique sur :
- la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires ;
- et leur majoration salariale.
La majoration salariale éligible à la réduction salariale est celle qui est obtenue en application des taux prévus par la convention collective ou un accord collectif.
En l’absence de tels taux, la majoration salariale est alors :
- de 10 % pour les heures complémentaires effectuées dans la limite du 1/10 des heures prévues au contrat ;
- de 25 % pour celles effectuées au-delà.
Autres conditions à respecter
Vous pouvez appliquer la réduction salariale à condition de :
- respecter les règles légales et conventionnelles relatives à la durée du travail ;
- ne pas remplacer le versement d’un élément de rémunération par le paiement d’heures supplémentaires ou complémentaires. Cette condition est respectée si un délai de douze mois s’est écoulé entre le dernier versement de l'élément de rémunération supprimé et le premier paiement d’heures supplémentaires ou complémentaires ;
- ne pas remplacer la rémunération de l’heure supplémentaire en totalité par un repos compensateur.
Modalités d’application de la réduction de cotisations salariales
Calcul – Déclaration – Imputation
Calcul
Le montant de la réduction salariale est égal à :
Rémunération versée au salarié au titre des heures supplémentaires ou complémentaires × taux des cotisations d’assurance vieillesse d’origine légale et conventionnelle obligatoires effectivement dues par le salarié, dans la limite de 11,31 %.
Bon à savoir
Le taux de 11,31% correspond à l’addition de ces trois taux :
- 7,30 % (cotisations salariales vieillesse dont 0,40 % sur la totalité de la rémunération et 6,90 % dans la limite du plafond) ;
- 3,15 % (cotisations salariales de retraite complémentaire sur la tranche 1 (= plafond)) ;
- 0,86 % (contribution d’équilibre général (CEG) sur la tranche 1 (= plafond)).
Pour en savoir plus sur le taux, consultez le Boss.
Déclaration
Le montant de la réduction est à déclarer en DSN via le code type de personnel (CTP) 003.
Imputation
En cas d’application d’une exonération totale ou partielle de cotisations salariales de Sécurité sociale, de taux réduit, d’assiette ou de montant forfaitaires de cotisations, la réduction s’applique dans la limite des cotisations effectivement dues par le salarié.
Une fois calculé, le montant de réduction est alors imputé sur les cotisations d’assurance vieillesse et veuvage de base qui sont dues à l’Urssaf au titre de l’ensemble de la rémunération du salarié.
Bon à savoir
Les cotisations salariales de retraite complémentaire doivent, quant à elles, être déclarées et payées auprès de l'institution de retraite complémentaire selon les modalités habituelles.
Contrôle
Vous devez tenir à la disposition des agents chargés du contrôle les documents relatifs à la durée du travail et dont la tenue est imposée par le code du travail.
Si les données issues de ces documents ne sont pas immédiatement accessibles, vous devrez établir, une fois par an et par salarié, un récapitulatif spécifique mentionnant les heures supplémentaires ou complémentaires effectuées et le taux de majoration qui leur est applicable.
Quand les heures supplémentaires résultent d'une durée collective hebdomadaire de travail supérieure à la durée légale et font l'objet d'une rémunération mensualisée, l'indication de cette durée collective suffit pour les seules heures supplémentaires concernées.
Pour aller plus loin
Pour en savoir plus, consultez le Bulletin officiel de la Sécurité sociale (Boss).