La durée, la reconduction tacite et l’articulation avec la participation
Important
Modification des dispositions relatives à l’intéressement et à la participation.
Certaines dispositions relatives à l’intéressement et à la participation sont modifiées par la loi d’accélération et de simplification de l’action publique.
Cette fiche est à jour des modifications.
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Durée et reconduction de l’accord d’intéressement
Un accord d’intéressement peut être conclu pour une période comprise entre 1 an et 3 ans.
L’accord peut prévoir une clause de reconduction tacite. Si une telle clause est prévue dans l’accord, alors la reconduction tacite n’est possible que si aucune des parties habilitées à négocier ou ratifier l’accord ne demande de renégociation dans les trois mois précédant la date d’échéance de l’accord. La reconduction tacite vaut pour une durée égale à la durée initiale de l’accord.
La reconduction tacite n’a pas à être notifiée à la Dreets.
Accords d’intéressement et de participation
La mise en place de la participation est obligatoire à partir du moment où l’entreprise franchit le seuil de 50 salariés, à compter du premier exercice ouvert postérieurement à une période de 5 années civiles après le franchissement de seuil de 50 salariés.
Pour une entreprise couverte par un accord d’intéressement franchissant ce seuil de 50 salariés, l’obligation d’assujettissement à la participation ne s’applique qu’à compter du troisième exercice clos, après le franchissement de ce seuil, dès lors que l’accord d’intéressement est appliqué sans discontinuité pendant cette période.
Ainsi, « d’une façon générale, lorsque l’entreprise a atteint pour la première fois un effectif de 50 salariés et qu’elle est couverte par un accord d’intéressement à ce moment-là, alors s’ouvre un délai de 5 années civiles auquel s’ajoutent 3 exercices clos pour la mise en place de la participation » (cf. QR n° 6 de l’instruction interministérielle n° DGT/RT3/DSS/DGT/2019/252 du 19 décembre 2019)
Modification survenue dans la situation juridique de l’entreprise
En cas de modification dans la situation juridique de l’entreprise, impliquant le renouvellement des instances représentatives du personnel (IRP), l’accord d’intéressement peut se poursuivre ou être renouvelé selon l’une des modalités de mise en place (délégué syndical, CSE ou ratification aux deux tiers des salariés)
Ainsi, l’employeur peut conclure un avenant prolongeant l’application de l’accord d’intéressement sous une nouvelle forme
En revanche, si l’application de l’accord d’intéressement est impossible, celui-ci cesse de produire ses effets entre le nouvel employeur et les salariés.
En l’absence d’accord applicable, le nouvel employeur dispose de 6 mois pour engager une négociation en vue de la conclusion d’un nouvel accord.
S’il remplit les conditions, l’employeur pourra également instituer l’intéressement par décision unilatérale.
Bon à savoir
Lorsque l’accord d’intéressement mis en place par décision unilatérale de l’employeur (DUE) arrive au terme de sa durée, son renouvellement n’est possible que par l’une des quatre modalités de mise en place habituelles.
Pour en savoir plus :
- consultez la page dédiée sur le site du Ministère du travail ;
- téléchargez le modèle d’accord proposé par le site du Ministère du travail ;
- consultez l’instruction ministérielle n° DGT/RT3/DSS/DGT/2019/252 du 19 décembre 2019 – QR 19 et 20.