L’assurance chômage et l’assurance garantie des salaires (AGS)

Publié le 25 janvier 2024

Les cotisations d’assurance chômage et d’assurance de garantie des salaires (AGS) sont dues par les employeurs à l’Urssaf. Elles permettent le financement des allocations de chômage et le paiement des salariés en cas de liquidation ou redressement judiciaire de l’entreprise.

Qui est concerné ?

Les employeurs

Vous êtes employeurs du secteur privé ? Vous avez l’obligation d’affilier vos salariés au régime d’assurance chômage et de garantie des salaires. En contrepartie vous payez les cotisations chômage et AGS.

Vous êtes employeurs du secteur public ? Vous avez l’obligation d’assurer vos salariés contre le risque chômage mais vous n’êtes pas obligé de vous affilier au régime d’assurance chômage.

Si vous êtes établi :

  • en France métropolitaine ;
  • dans un département d’Outre-mer (La Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Mayotte) ;
  • ou dans les collectivités d’Outre-mer de Saint-Pierre et Miquelon, Saint-Barthélemy et Saint-Martin,

vous êtes tenus d’assurer vos salariés titulaires d’un contrat de travail contre le risque chômage. Vous versez une contribution patronale d’assurance chômage.

Vous devez également verser une cotisation d’assurance garantie des salaires (AGS) qui permet à vos salariés de continuer à percevoir leur rémunération dans le cas où votre entreprise serait placée en procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire.

L’affiliation de vos salariés au régime d’assurance chômage et de garantie des salaires est réalisée lorsque vous accomplissez la déclaration préalable à l’embauche (DPAE).

Les salariés

Tous vos salariés titulaires d’un contrat de travail et exerçant leur activité dans un lien de subordination sont affiliés à l’assurance chômage.

À noter

  • Salariés âgés de 65 ans et plus
    Les rémunérations de vos salariés âgés de 65 ans et plus donnent lieu au versement des contributions d’assurance chômage.
  • Salariés détachés ou expatriés
    L'affiliation à l'assurance chômage est :
    • obligatoire pour vos salariés détachés ;
    • selon les cas, soit obligatoire, soit facultative pour vos salariés expatriés.

Pour en savoir plus, notamment en ce qui concerne les salariés expatriés, consultez le site de l'Unédic

Modalités de calcul et de déclaration

Les taux de cotisations

Le taux est de 4,05 % à la charge de l’employeur.

Il n’y a pas de cotisation salariale.

Bon à savoir

La contribution patronale d’assurance chômage est fixée à 4,55 % pour les contrats à durée déterminée d’usage (CDDU) d’une durée inférieure ou égale à 3 mois, conclus avec les ouvriers dockers occasionnels, excepté pour les emplois à caractère saisonnier.

La base de calcul

La base de calcul des contributions d’assurance chômage et de la cotisation AGS est identique à celle des cotisations de Sécurité sociale.

La base retenue pour la contribution chômage et AGS est celle des rémunérations réelles (alors qu’elle est forfaitaire concernant les cotisations de Sécurité sociale) pour :

À noter

Les déductions forfaitaires spécifiques pour frais professionnels s’appliquent, sauf celles des journalistes.

Bon à savoir

Les contributions d’assurance chômage et la cotisation AGS ne sont pas dues sur les rémunérations dépassant 4 fois le plafond de la Sécurité sociale.

La déclaration

La contribution d’assurance chômage est à déclarer au moyen du code type de personnel (CTP) 772 « Contributions assurance chômage » au taux de 4,05 %.

Pour les apprentis, trois codes types de personnel sont prévus.

  • CTP 423 « Contributions assurance chômage apprentis loi de 87 » : 4,05 % ;
  • CTP 429 « Contributions assurance chômage apprentis public » : 0 %(1) ;
  • CTP 455 « Contributions assurance chômage apprentis loi de 79 » : 0 %(1).

(1) Vous devez renseigner la rémunération forfaitaire des apprentis pour permettre l’enregistrement de leurs droits même si aucune contribution n’est due.

Pour en savoir plus sur le contrat d’apprentissage, consultez notre fiche dédiée.

La modulation du taux d’assurance chômage (bonus-malus)

La modulation du taux de la contribution patronale d’assurance chômage dite « bonus-malus » a pour objectif de limiter le recours excessif aux contrats courts en incitant les entreprises à proposer des embauches en CDI. Le bonus-malus s’applique aux entreprises de 11 salariés et plus, relevant des secteurs d’activité dont le taux de séparation moyen est supérieur à 150 %.

Bon à savoir

Les secteurs d’activité concernés sont listés par l’arrêté du 28 juin 2021.

Le dispositif du bonus-malus s'applique aux employeurs privés ainsi qu'aux employeurs publics qui adhèrent au régime d'assurance chômage.

Il n'est par contre pas applicable aux employeurs publics en auto-assurance.

Le bonus-malus consiste à moduler le taux de contribution patronale d’assurance chômage qui est actuellement de 4,05 %, à la hausse (malus 5,05 %) ou à la baisse (bonus 3 %), en fonction du taux de séparation.

Ce taux de séparation correspond au nombre de fins de contrat de travail ou de mission d’intérim rapporté à l’effectif de l’entreprise. Sont concernées les fins de contrat ou de mission d’intérim lorsque le salarié est déjà inscrit à France Travail ou s'il s'y inscrit dans les 3 mois suivant la rupture de contrat.

Le montant du bonus ou du malus est ensuite calculé en fonction de la comparaison entre le taux de séparation de l’entreprise et le taux de séparation médian de l’ensemble des entreprises du même secteur d’activité :

  • si le taux de séparation de l’entreprise est inférieur au taux de séparation médian de son secteur, l’entreprise sera en bonus ;
  • si le taux de séparation de l’entreprise est supérieur au taux de séparation médian de son secteur, l’entreprise sera en malus ;
  • si le taux de séparation de l’entreprise est égal au taux de séparation médian de son secteur, l’entreprise appliquera le taux de contribution de référence (4,05 %).

Simulateur bonus-malus

Un simulateur (personnalisé avec les nouvelles données issues du calcul du taux modulé 2023) est actuellement disponible sur le site Net-entreprises.

La modulation s’applique au mois de septembre et se calcule à partir des fins de contrat de travail ou de missions d’intérim constatées entre le 1er juillet N-1 et le 30 juin de l’année N. Les inscriptions à France Travail durant cette période sont également prises en compte s’il y a eu des fins de contrat de travail ou de missions d’intérim constatées dans les 3 mois précédant l’inscription.

Si vous êtes concerné, l’Urssaf vous transmettra la notification de votre taux modulé en septembre.

Un service de consultation des séparations vous permet d’accéder, par modulation, à la liste des ruptures de contrat entrant dans le calcul de votre taux d’assurance chômage modulé.

Pour vous accompagner au dispositif bonus-malus de l'assurance chômage, un guide du déclarant est disponible. Il contient des informations sur l'assujettissement, le calcul du taux modulé, le calendrier ou encore les modalités déclaratives en DSN.

Guide du déclarant bonus-malus d'assurance chômage

PDF, 743.28 Ko - Publié le 17 avril 2024

Guide Urssaf : comment déclarer et régulariser les cotisations Urssaf en DSN

PDF, 1.95 Mo - Publié le 06 mai 2024

Textes de référence

Questions fréquentes